P. C. Marani, « Leonardo e Leon Battista Alberti », art. cité, p. 363-364.
« Donne moi autorité pour que, sans effort de ta part, tous les bourgs obéissent à leurs chefs […]
Que tous les peuples [au sens de : habitants d’un même village] obéissent et soient dirigés par les grands. Et que ces grands soient liés et attachés aux seigneurs de deux façons : soit par le sang [la famille], soit par les biens du sang [le patrimoine familial] ; le sang, lorsque leurs enfants sont pris, tels des otages, comme assurance et gage de leur foi douteuse ; les biens, lorsque tu feras en sorte que chacun d’eux construise une ou deux maisons à l’intérieur de ta ville, dont ils pourront tirer quelque revenu […]
Cet étranger qui aura une maison à Milan, souvent, pour demeurer en un lieu plus vaste, viendra habiter sa maison. Et celui qui construit a bien une certaine richesse, et de cette façon la populace sera mise à l’écart de ce genre d’habitants […] et les tributs augmenteront, ainsi que la réputation de grandeur. Et même si lui ne veut pas habiter à Milan, il restera fidèle pour ne pas perdre les fruits de sa maison en même temps que son capital. »
[1] P. C. Marani, « Leonardo e Leon Battista Alberti », art. cité, p. 363-364.
[2] « Donne moi autorité pour que, sans effort de ta part, tous les bourgs obéissent à leurs chefs […]
Que tous les peuples [au sens de : habitants d’un même village] obéissent et soient dirigés par les grands. Et que ces grands soient liés et attachés aux seigneurs de deux façons : soit par le sang [la famille], soit par les biens du sang [le patrimoine familial] ; le sang, lorsque leurs enfants sont pris, tels des otages, comme assurance et gage de leur foi douteuse ; les biens, lorsque tu feras en sorte que chacun d’eux construise une ou deux maisons à l’intérieur de ta ville, dont ils pourront tirer quelque revenu […]
Cet étranger qui aura une maison à Milan, souvent, pour demeurer en un lieu plus vaste, viendra habiter sa maison. Et celui qui construit a bien une certaine richesse, et de cette façon la populace sera mise à l’écart de ce genre d’habitants […] et les tributs augmenteront, ainsi que la réputation de grandeur. Et même si lui ne veut pas habiter à Milan, il restera fidèle pour ne pas perdre les fruits de sa maison en même temps que son capital. »